vendredi 13 juin 2008

A quoi rêve Herbert?

Bon, je sais, il y a mieux comme titre. Ne m'engueulez pas pour ce jeu de mot laid qui ne mérite pas une prise de bec (de gaz) et abordons donc une petite partie du vaste sujet que constitue l'éclairage urbain au Japon. Sachez d'abord qu'on y trouve tous les styles possibles, avec des délires post-modernes high-tech assez hallucinants. Mais pour cet article, je m'intéresserai à ceux qui adoptent les formes pouvant sembler les plus « exotiques » aux yeux occidentaux.

Voici la configuration la plus typique: en forme vaguement cubique et regroupés par paire. Si la forme s'explique facilement par analogie avec celles de certaines lanternes traditionnelles utilisées autrefois, la raison pour laquelle ils  sont aussi souvent mis par deux reste mystérieuse et j'en appelle donc à la sagacité des lecteurs de ce blogue pour émettre des hypothèses à ce sujet.



← Les lanternes carrées ne sont pas les seules à être adaptées en réverbères, témoin celui-ci, en forme de sphère légèrement aplatie, et pour le coup, unique. Mais il est vrai que doubler une telle forme eût pu être tendancieux.
Nous retrouvons une paire, mais sur un modèle en couleur et agrémenté de croisillons comme ceux que l'on peut trouver sur certaines lanternes, mais surtout sur les fenêtres coulissantes traditionnelles, ce qui lui confère un air indéniablement nippon.

← Si les concepteurs de ce réverbère ont cru lui donner une touche française en le gratifiant d'une forme hexagonale, c'est plutôt raté. Notez que c'est plutôt l'octogone que l'on retrouve dans l'art japonais, particulièrement pour les miroirs, qui adoptent souvent cette forme.
Ici, la forme de ces lanternes est tout à fait celle de nos anciens réverbères occidentaux, mais le dédoublement dont ils ont été gratifiés trahit une conception nipponne. 

Là, il y a quand même un peu d'abus: on ne double plus, on quadruple carrément. L'aspect des lanternes avec ces chapeaux pointus peut paraître un peu plus chinois que japonais. On remarquera la forme octogonale que j'évoquais plus haut (qui est d'ailleurs d'origine chinoise, comme beaucoup de choses au Japon).




← Revoilà des carrés tout en verre qui peuvent être considérés comme représentatifs des réverbères japonais. La forme du support particulièrement alambiquée est elle aussi caractéristique, même si elle n'est pas systématique.
Une variante, avec des dessins dessus. Il est curieux que ce soient des fleurs de muguet qui y figurent, parce que ce n'est pas une fleur typiquement japonaise. Sans doute avons-nous affaire à une tentative d'occidentaliser le réverbère. 

← N'oublions pas que les réverbères servent à éclairer, et en voici donc deux en pleine action. Enfin, en début d'action plus précisément, car cette faible lumière verdâtre est celle qu'ils diffusent lorsqu'ils se mettent en route. Après, ça brille plus, fort heureusement. Ceux-ci s'étant mis en action en plein jour, on peut supposer un petit problème technique.
Voici un modèle simple, dont la forme évoque plus une cage qu'une lanterne, mais il présente l'intérêt de montrer son alimentation, qui se fait par un câble aérien tiré entre le réverbère et le réseau chaotique supporté par les pylônes déjà évoqués sur ce blogue. Tous ne sont pas alimentés ainsi, mais le procédé est néanmoins assez fréquent. 

Commentaires

J'adore ces visites surprenantes du Japon, voilà ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs :)
Commentaire n°1 posté par Lionel Davoust le 12/06/2008 à 12h00

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