dimanche 3 août 2008

Attention, travaux

Au Japon, lorsqu'il y a des travaux dans la rue ou des bâtiments en construction, l'endroit est immanquablement surveillé par un ou plusieurs cerbères, dans un uniforme qui varie selon les compagnies, mais qui est toujours agrémenté d'un casque de chantier. Ces gardes sont également chargés d'assurer la circulation en agitant des fanions ou des bâtons lumineux.
Ce sont souvent des vieux* qui améliorent leur retraite par ce petit boulot.

*ou personnes âgées, voire seniors, pour ceux qui préfèrent l'hypocrisie du langage politically correct. 

Aussi, lorsqu'il s'agit d'avertir les passants au moyen d'un panneau, il est souvent agrémenté d'un dessin de ces gardes, qui du coup s'en trouvent tout rajeunis. Les plus sympathiques esquissent une courbette toute nipponne, expliquant que pour votre sécurité, vous ne devez pas entrer dans la zone de travaux et utiliser l'itinéraire aménagé pour la contourner. Le personnage de gauche me fait toujours rire, car il offre une forte ressemblance avec un ami. Celui de droite s'incline avec les mains croisées sur le devant, ce qui est un geste plutôt féminin.

Mais tous ne sont pas aussi courtois, car pour interdire l'accès, il faut parfois se montrer un peu plus autoritaire. Dans ce cas, la main tendue, paume en avant est un geste suffisamment parlant pour empêcher les badauds d'avancer plus loin, avec quand même l'autre main désignant le panneau d'interdiction. On peut en observer ici deux variantes.

Là, ça ne rigole plus: c'est seulement le geste d'interdiction: même si vous êtes trop bigleux pour voir le panneau, vous n'avez aucune excuse. Ne vous avisez donc pas à traîner dans le secteur.
Et si vous n'avez pas compris, le dernier personnage vous gueule carrément les recommandations. On notera les furikana pour ceux qui ne sauraient pas lire les kanjis, mais ne croyez pas qu'il s'agit d'une délicate attention à l'égard des étrangers, car le but est surtout que les enfants puissent lire l'interdiction.

Dans le genre, on trouve aussi cette demoiselle, qui d'après l'insigne sur son casque est une policière, car son rôle est d'interdire aux vélos de se garer devant la barrière où elle figure. Et pour empêcher un japonais de commettre pareil forfait, il faut évoquer la possibilité d'une amende. Les cheveux blonds de ce personnage constituent un véritable mystère, car une telle décoloration n'est absolument pas réglementaire chez les membres féminins de la police, et une étrangère y serait encore moins admise.

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