jeudi 22 novembre 2012

Les nuages font des vagues

Grâce à ma fille, qui a toujours la tête dans les nuages, j'ai pu photographier ce curieux phénomène météorologique de nuages en forme de vagues.
Après une petite recherche sur le net, il s'avère que ce phénomène est dû à l'instabilité de Kelvin-Helmholtz.
Edit 17/06/17L’organisation météorologique mondiale a officiellement donné un nom à ce nuage: il s’agit d'un fluctus.
 

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Woooah... les nuages ne seraient donc pas des particules mais des ondes ?! ou les deux... Impressionnant, quoi qu'il en soit. :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 21/11/2012 à 11h13

lundi 17 septembre 2012

Matsuri d'Imaike

Aujourd'hui, c'est jour de matsuri dans le quartier d'Imaike, tout près de chez moi. À première vue, les matsuri ressemblent assez à nos kermesses avec plein de monde partout, des rues barrées, des stands de nourriture et des jeux pour petits et grands.
Mais toute cette foire, si j'ose dire, n'est que l'à côté de l'événement principal: la sortie du mikoshi. Il s'agit d'une châsse sur palanquin portée par des fidèles enthousiastes en une joyeuse et bruyante procession.
Côté nourriture, il faut aimer les trucs bien gras: nouilles sautées sobayaki, okonomiyaki, sorte de grosses omelettes et takoyaki, sorte de beignets ronds avec un morceau de poulpe dedans. Et on boit de la bière et du soda avec. Que du léger.
On trouve aussi des choses amusantes, mais tout aussi peu diététiques, comme ces pommes de terre frites découpées en spirale. Pour le sucré, il y a des pommes d'amour bien rouges, mais aussi des bananes chocolatées toutes bariolées.
La barbapapa est vendue en sachets plastique à l'effigie de personnages d'animes. Autre sucrerie, le pongashi est un riz soufflé dans une grosse machine produisant un bruit de canon terrifiant. C'est un miracle qu'il ne soit pas cause d'arrêts cardiaques.
Les spectacles sont assurés par des groupes locaux, plus ou moins traditionnels. Un matsuri digne de ce nom a toujours un spectacle de tambours japonais wadaiko. La musique d'Okinawa est également appréciée.
La communauté coréenne du quartier est à la fête également, avec ses tambours et ses danses. Mais il n'y a pas que du traditionnel. Des groupes plus modernes (mais pas forcément jeunes pour autant) se produisent sur les nombreuses scènes.
Le spectacle est aussi dans la rue, avec toutes sortes de jongleurs et équilibristes. Sans compter que certains mettent des tenues inhabituelles pour aller au matsuri, ce qui donne lieu à de drôles de rencontres.
Petite vidéo pour l'ambiance.

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Woah ! Que des bonnes choses à manger... :)
Et au début de la vidéo, on voit même un chevalier jedi au premier plan !!!
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 16/09/2012 à 16h08

jeudi 28 juin 2012

Pikabus


Quand je vous disais que les bus au Japon font du cosplay, ce n'était pas une blague. En plus de revêtir l'aspect de véhicules moins banals, ils peuvent aussi carrément s'inspirer d'animes, dont le célébrissime Pikachu des Pokémon.


À noter qu'il s'agit de la même école qui utilise le bus-train à vapeur précédemment photographié.




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Mortel !
Le meilleur argument pour donner envie aux enfants de se lever le matin pour aller à l'école ! Il est vraiment fabuleux ce pikabus ^^
Commentaire n°1 posté par Diddu le 27/06/2012 à 10h13

samedi 16 juin 2012

TALC: Uilleann-pipe et SFFF

Ça faisait longtemps que je n'avais pas développé de TALC sur ce blogue, donc en voici une concernant deux de mes sujets de prédilection, le uilleann-pipes et la SFFF, entre lesquels il existe des liens troublants.
Le uilleann-pipes est un instrument de la famille des cornemuses, lesquelles ont connu un grand essor au moyen-âge. Et qui dit époque médiévale à un amateur de SFFF se retrouve logiquement entraîné dans les mondes médiévaux fantastiques de la  Fantasy.
Ce rapprochement est d'ailleurs utilisé sans scrupules par des groupes actuels, comme les Corvus Corax, qui n'hésitent pas à associer leurs cornemuses à une image barbare digne des récits de Robert E. Howard.
         
© Stephanie Neumann Pica Music

Mais le uilleann-pipes représente une évolution avancée de la cornemuse, et il s'est développé surtout au XIXe. Avec ses régulateurs, tuyaux équipés de clefs en laiton, l'engin évoque bien la complexité des mécaniques victoriennes. Et pour le concevoir, il a fallu les esprits tordus d'inventeurs déments. Machines infernales et savant fous, voilà autant d'éléments qui nous rapprochent du Steam-punk.
Le uilleann-pipes dans sa configuration ordinaire est doté de huit tuyaux: un chanter, trois bourdons, trois régulateurs et une arrivée d'air. Autant de pseudopodes qui lui ont valu d'être comparé à un poulpe. La difficulté de cet instrument retors dans lequel le joueur risque à chaque instant sa santé mentale lui ont valu le surnom d'evil octopus, le poulpe maléfique, image qui nous plonge en plein dans les abyssales profondeurs du mythe de Cthulhu de Howard Phillips Lovecraft.
Quel esprit sain peut sérieusement songer à la pratique d'un instrument aussi aberrant, véritable défi à la raison et au bon sens? Aucun. Ainsi, nulle motivation rationnelle ne peut motiver l'engouement pour le uilleann-pipes  Et pour l'expliquer, nous devons entrer dans les territoires surnaturels du  Fantastique. Ajoutons que les joueurs sont victimes d'une véritable malédiction, quasi possédés par leur art. L'expression en vigueur dit qu'ils sont «mordus»: inquiétante analogie avec les vampires ou lycanthropes de la  bit-lit.

Et enfin, terminons en disant que pouvoir accorder un instrument doté de sept anches ultra-sensibles à l'humidité et à la chaleur relève carrément de la Science-Fiction.





jeudi 31 mai 2012

En sortant de l'école, nous avons rencontré…

L'usage des stupéfiants est interdit au Japon, mais ils s'avèrent inutiles, puisque certains s'ingénient à nous offrir l'équivalent d'hallucinations au détour des chemins.
En effet, lorsque vous voyez un engin pareil passer devant vous, vous pouvez légitimement vous demander si c'est un train ou votre raison qui a déraillé…
         
En fait, il s'agit tout bêtement d'un bus de ramassage scolaire déguisé en train pour la plus grande joie des bambins. Au Japon, même les véhicules font du cosplay. Et bus modifié ou pas, le chauffeur garde tout son sérieux et sa dignité et porte les gants blancs réglementaires.
         

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Wooooah... Manque plus que la version nekobasu (mais tout le monde voudrait retourner à l'école primaire, ça serait pas raisonnable) ! :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 31/05/2012 à 13h20
Mais le nekobus existe vraiment ! C'est lui qui emmène les touristes au musée Ghibli ^^
Sinon, celui-ci n'est vraiment pas mal non plus. Tchou tchou !!
Commentaire n°2 posté par Diddu le 31/05/2012 à 18h34
Le bus pour aller au musée Ghibli, je l'ai pris, et il est très joli, mais c'est pas un nekobasu ! En revanche, DANS le musée, il y a un nekobasu grandeur nature, tout en peluche, et c'est le lieu d'un des pires scandales que j'aie jamais vu : y'a QUE les enfants qui peuvent aller dedans, c'est interdit aux adultes ! C'est pô juste... :(
Commentaire n°3 posté par Bruno Bellamy le 31/05/2012 à 20h45

mercredi 2 mai 2012

The First of May

Un petit essai vidéo avec un air de circonstance pour ce premier mai: un hornpipe intitulé The First of May.

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Yeaaaaah !!! Clap clap clap ! Bravo ! :)
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 01/05/2012 à 16h49

vendredi 20 avril 2012

Des maisons qui se prennent une tôle

Dans son premier alboume des aventures de Didier Barcco, Monsieur le Chien vante les mérites de la tôle ondulée (voir page 3 et page 4 que l'auteur met gracieusement à disposition sur son site ouèbe. Attention, c'est pour public averti). Mais il semble vouloir dire que l'utilisation de ce matériau serait l'apanage des pays pauvres sous-développés en voie de développement émergents (bon sang, le politiquement correct change à une telle vitesse qu'il devient bougrement difficile de le manier). D'aucuns ne manqueront pas de voir là de la part de cet auteur une volonté de passer je ne sais quel message crypto-poujadiste, mais je coupe net ces thèses quasi-complotistes pour rappeler que cet estimable personnage nourrit une passion pour le Portugal qui explique bien plus simplement le choix d'un pays lusophone pour étayer son propos. Si j'avais quelque chose à lui reprocher, ce serait la méconnaissance du Japon qu'il semble cultiver sciemment, sans doute par aversion pour les Pokémons, dont sa progéniture s'est entichée au mépris de son autorité paternelle. À moins que ce ne soit son épouse qui se soit prise de passion pour le yaoi, mais cessons là ces hypothèses… tout ça pour dire qu'au Japon, pays réputé pour sa haute-technologie (sauf peut-être en matière de nucléaire ces derniers temps), la tôle ondulée est un matériau largement utilisé.
Elle est plus souvent utilisée, non pas en temps que mur, mais pour protéger un ou tous les murs d'une construction. Grâce à l'humidité estivale, elle a vite fait d'arborer un jolie couleur rouille.
C'est sans doute pour éviter ce problème qu'elle est souvent peinte, plus généralement en marron, soit pour imiter le bois, ou peut-être pour éviter qu'on y remarque les tâches de rouille, justement.
Les constructions de toutes formes sont susceptibles de se voir entourées par ce noble matériau, qui rehausse indéniablement le grand esthétisme dont savent faire preuve les architectes japonais.
La taille n'est pas un obstacle, et ce sont des bâtiments parfois assez massifs qui peuvent être l'objet de ce bardage de métal.
          Les maisons plus traditionnelles ne sont pas oubliées, et leur charme désuet retrouve un nouvel attrait grâce à l'utilisation judicieuse de la tôle ondulée.          
Il faut savoir que l'hiver est excessivement froid et l'été horriblement chaud au Japon. Grâce à ses qualités isolantes à peu près nulles, la tôle ondulée permet ainsi d'apprécier pleinement les températures spécifiques de ces saisons.

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Après consultation auprès d'une spécialiste des matériaux de construction, je peux confirmer que c'est là le moyen le plus économique, et donc le plus universellement répandu, de protéger une construction des intempéries. Elle a donc bien des vertus isolantes, mais uniquement vis-à-vis de l'humidité, puisque pour le reste (isolation thermique, etc), c'est nul.
Je propose qu'on honore du titre de sainte patronne de ce procédé aussi abordable qu'inesthétique la déjà fort adulée, sinon ondulée, Brigitte Bardeau.
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 20/04/2012 à 10h13
Vraiment sympa, tes photos ondulées.
Mais quid de l'expression se prendre une tole ?
Et puis ça m'a donné l'occasion de découvrir Mr le Chien que je ne connaissais pas...Manque pas de talent ce garçon...
Marc

Commentaire n°2 posté par Bati le 29/04/2012 à 19h13
Là, tu me poses une colle… l'expression «se prendre une tôle / taule» est à rapprocher de toutes celles sur le même principe qui signifient «subir un échec cuisant»: se prendre / ramasser une gamelle / une pelle / une bûche / une veste… ça procède certainement du sens de «tomber» dans «se ramasser», mais pourquoi une tôle ou une gamelle? Mystère…
Réponse de Fabrice Chotin le 30/04/2012 à 01h49
Se prendre un veste, voire un rateau, c'est encore tout autre chose dans la série des contrariétés douloureuses... :)

Commentaire n°3 posté par Bati le 30/04/2012 à 09h28

mercredi 28 mars 2012

Manekimaiko

À Kyoto, on utilise abondamment l'image des geisha et des maiko pour vendre toutes sortes de spécialités, comme les yatsuhashi ci-contre. De nombreux magasins échangent donc le traditionnel manekineko, chat invitant les clients à entrer, contre des figurines de frêles et gracieuses jeunes filles en kimono.
          Enfin, pas toujours très jeunes, certaines de ces geisha ont l'air d'avoir atteint un âge plutôt respectable, gage de sérieux et d'expérience. D'autres ne sont pas forcément très frêles non plus, telle ce quasi-sosie d'Okame, la Déesse joufflue de la gaité et de la bonne humeur.
Tout cela reste dans une tradition de bon aloi.
Mais malheureusement, on n'échappe pas aux abus. Et c'est ainsi que de ridicules peluches géantes se retrouvent attifées d'un kimono. Et pire encore, l'inévitable Kitty-chan, dont la propension à revêtir n'importe quel costume en ferait presque la divinité tutélaire des cosplayers.