vendredi 11 octobre 2013

Rentabilisons les escaliers mécaniques

Contrairement à d'autres grandes villes comme Tokyo ou Osaka, où tout le monde se précipite, à Nagoya, une curieuse prudence incite les autorités à interdire aux gens d'avancer lorsqu'ils empruntent les escaliers mécaniques. Les utilisateurs sont donc censés rester sur la même marche durant tout le trajet. Et la majorité se plie à cette injonction, alors que la vitesse des escaliers est de surcroît la plus lente du Japon. Est-ce pour cette raison qu'une curieuse invention a vu le jour dans cette ville?
Voyons de quoi il en retourne. Voici un escalier mécanique d'apparence anodine, bien qu'un peu étroit. Mais les lieux ne permettaient pas d'en installer un plus large. En s'approchant, on distingue deux curieuses bandes noires…
Placées de chaque côté, il s'avère que ce sont de longues et fines brosses. Ainsi, l'utilisateur peut en profiter pour redonner sans effort un peu de lustre à ses chaussures. Et comme il n'avance pas durant cette opération, la règle de sécurité locale est bien respectée.


Anciens commentaires



Une chose m'intrigue...
Je crois me souvenir que, selon qu'on est d'Osaka ou de Tokyo, on se "gare" d'un côté (je ne sais plus lequel selon le secteur, d'ailleurs) des escalators quand on n'avance pas, afin de laisser passer les gens qui préfèrent grimper les marches en même temps que l'escalator avance...
Du coup, qu'en est-il à Nagoya (du moins quand la largeur des escalators permet le passage de deux personnes de front) ? Est-ce que du fait de l'immobilisme institué on se "gare" n'importe où, ou est-ce que, malgré cela, le respect des conventions nationales se superpose à celui de la prescription locale et incite à se mettre plutôt d'un côté même si personne ne double, et dans ce cas lequel (côté Tokyo ou côté Osaka) ?
Je sais, c'est une question futile à propos d'un argument futile, mais est-ce que deux futilités ne s'annulent pas mutuellement (ça aussi c'est une question futile... damned !) ?
Commentaire n°1 posté par Bruno Bellamy le 18/10/2013 à 17h52
À Nagoya, si on est seul, on se tient à gauche de l'escalier mécanique (quand il est assez large), ce qui est la norme du Kanto, alors que dans le Kansai, on se tient à droite.
Le problème advient lorsque l'on est deux ou plus. La plupart des groupes se mettent en file pour laisser passer ceux qui voudraient marcher. Mais certains se tiennent de front, sans se soucier de ceux qui veulent aller plus vite, les plus acharnés faisant même remarquer à ceux qui essaient de passer qu'il est interdit de marcher sur les escaliers mécaniques. Heureusement, ce deuxième cas est rare, et les gens pressés ne sont donc pas trop bloqués à Nagoya.
Réponse de Fabrice Chotin le 19/10/2013 à 01h35

jeudi 19 septembre 2013

†Tomás Ó Canainn

Tomás Ó Canainn vient de disparaître le 15 septembre. C'est une grande perte pour le monde du uilleann-pipes et de la musique irlandaise. Ayant eu la chance de le rencontrer et d'apprécier sa gentillesse, son érudition et son humour, je tenais à lui rendre hommage sur ce blogue.


Ar dheis Dé go raibh a anam.

lundi 26 août 2013

Épouvante sur la rizière: quatrième épisode

Surprise de l'été! Voici la suite inespérée du feuilleton interrompu deux ans auparavant. En effet, le concours d'épouvantails du village d'Izumi, qui avait commencé par un terrifiant aigle gonflable, suivi d'un premier concours d'épouvantails, puis d'un deuxième, s'était arrêté pour de mystérieuse raisons après le troisième. Les oiseaux avaient-ils tous cédé à la peur?

Mais fort heureusement, de passage à Tamaki, un autre village de la préfecture de Mie, j'ai eu la chance de tomber sur un autre concours d'épouvantails, et les fidèles lecteurs de ce blogue, eux, auront donc la malchance de devoir subir une nouvelle fois ce sujet des plus épouvantables.


À noter que certains de ces épouvantails empruntent leurs traits à des personnages célèbres de la culture japonaise. Cliquez sur les photos pour accéder à une version plus grande. Le jeu de l'été consistera donc à les identifier, et j'afficherai leurs noms au fur et à mesure, ainsi que ceux ayant réussi à les reconnaître, s'ils y tiennent vraiment. Bonne chance!
1. 2. 3.
4. 5. 6.
7. 8. 9.
10. 11. 12.
13. 14. 15.
16. 17. 18.
19. 20. 21.
22.  23.
Et pour finir, la photo de famille.
  

jeudi 9 mai 2013

La Quête des neuf sources

 
J'ai le plaisir de vous annoncer la nouvelle édition en un volume (et désormais la seule disponible) de mon roman, anciennement intitulé Guerre du Lancinant. Outre le titre, vous pouvez constater que la couverture aussi a changé, et qu'elle est signée par Bruno Bellamy, qui comme à son habitude a fait un travail superbe. Qu'il en soit mille fois remercié.

Vous pouvez lire un extrait et vous procurer l'ouvrage en version papier (20€) ou en version kindle sans DRM (4,15€). Les prix sont sujets à quelques fluctuations à cause du système de vente d'amazon. Si vous habitez à l'étranger, vous pouvez les trouver sur les sites amazon locaux, ce qui permet d'économiser les frais de port (si vous êtes aux USA, passez plutôt par le site createspace).
Quatrième de couverture:
Voyons… des histoires se déroulant dans un autre monde, où la Magie rivalise avec la Chevalerie, où les Humains rencontrent des Elfes, des Dragons et toutes sortes d’autres créatures fabuleuses, narrées sur un ton tour à tour badin, épique et parfois parodique, avec un léger excès dans l’usage des Majuscules. S’agirait-il d’un règlement de Contes?
Non point. Ce livre n’est en fait qu’une Fantaisie.
Et pas si héroïque que ça.

Et n'hésitez pas à utiliser les commentaires pour donner votre avis ici ou d'indiquer des liens si vous le donnez ailleurs.

En plus d'être bourré de talent, Bruno Bellamy ne manque pas de bonnes idées. Comme celle de vous proposer des fonds d'écran de la couverture dans son entier:


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vendredi 29 mars 2013

If… Rudyard Kipling had been a piper

If you can keep the rythm when all about you
Are losing it and blaming it on you;
If you can tune your set when all men doubt you,
But make allowance for their doubting too;

If you can choose a set just by yourself
Without hearing lies around, and don't deal in lies,
If you can wait and not be tired by waiting,
Or, being cheated, don't give way to cheating;

If you can play fast - and not make speed your master;
If you can play with skill - and not make skillfulness your aim;
If you can meet with drones and regulators
And play those two easily just the same;

If you can bear to hear the reed you've made
Twisted by high humidity or temperature,
Or watch the reeds you gave your nights to, broken,
And stoop and build 'em up with wornout tools;

If you can make one heap of all your learnings
And risk it on one turn of a back-stitching,
And lose, and start again at your beginnings
And never breath a word about your loss;

If you can force your heart and nerve and fingers
To serve your playing long after they are gone,
And so hold on when there is nothing in you
Except the Will which says to them: "Hold on";

If you can play in pubs and keep your virtue,
Or walk with Keenan - nor lose the common touch;
If neither fiddles nor bodhrans can hurt you;
If all instruments count with you, but none too much;

If you can fill the unforgiving minute
With sixty seconds' worth of music played -
Yours is the UP and everything that's in it,
And - which is more - you'll be a Piper my son!



Traduction (d'après la traduction de If par Jules Castier)

Si tu peux garder le rythme alors qu'autour de toi,
Chacun le perd, et met le blâme en toi;
Si tu peux régler ton set alors que tous doutent,
Mais sans leur en vouloir de leur manque de foi;

Si tu peux choisir un set par toi-même
Sans écouter les mensonges ou les propager
Si l'attente, pour toi, ne cause trop grand-peine:
Si, étant trompé, toi-même tu ne trompes,

Si tu joues vite, - sans faire de la vitesse ta maîtresse;
Si tu joues habilement, - sans faire de l'habileté ton but;
Si tu sais aller vers les bourdons et les régulateurs,
Et jouer d'eux aisément de la même façon;

Si tu peux supporter d'entendre tes anches bien nettes
Déformées par l'humidité ou la température,
Ou voir brisées les anches sur lesquelles tu as passé tes nuits,
Et les ramasser et les refaire de tes outils usés;

Si tu peux faire un tas de tout ce que tu as appris
Et le risquer en un seul coup sur un backstich,-
Et perdre - et repartir depuis le commencement,
Sans murmurer un mot de ta perte;

Si tu forces ton cœur, tes nerfs, et tes doigts
À servir à ton jeu malgré leur abandon,
Et que tu tiennes bon quand tout vient à l'arrêt,
Hormis la Volonté qui ordonne : «Tiens bon !»

Si tu joues dans les pubs et gardes ta vertu,
Ou frayes avec Keenan sans prendre la grosse tête;
Si le fiddle, ni le bodhran ne peuvent te corrompre;
Si tous les instruments, pour toi, comptent, mais nul par trop;

Si tu sais bien remplir chaque minute implacable
De soixante secondes de musique accomplie,
À toi sera le UP et son bien délectable,
Et, - bien mieux - tu seras un Piper, mon fils.

dimanche 24 mars 2013

D'égouts et des couleurs 4

Après Nagoya, Yokkaichi et Ise, continuons notre tour du Japon des plaques d'égouts avec quelques villes plus ou moins célèbres:

Kyoto. Les fleurs de cerisier servent d'emblème à la ville et se retrouvent donc sur certaines plaques. Sinon, ce sont des motifs géométriques, et apparemment pas de plaques en couleur.
Toyota (et environs), avec une curieuse mascotte en forme de goutte d'eau.
Nara. Les cerfs abondent dans les parcs de cette ville, et en sont logiquement devenus le symbole. En couleur ou pas.
Inuyama. Ville proche de Nagoya, célèbre pour son château et la pêche aux cormorans, qui sont donc en bonne place sur les plaques. À noter la présence de plaques richement colorées incitant à la propreté.

mercredi 27 février 2013

Interlude: Sporting Paddy

En attendant le printemps pour que ce blogue sorte de son hibernation, voici pour patienter un petit enregistrement maison d'un de mes morceaux favoris.
Note: je ne suis pas devenu gaucher, mais le logiciel que j'ai utilisé pour faire cette vidéo a inversé l'image. Pas le son, heureusement…