mardi 31 janvier 2017

La cornemuse de nulle part - 1er épisode

J'ai acquis un dokodemopipes, dont je présente les caractéristiques sur cette page.
Je vais tâcher de rapporter mes progrès et impressions sur ce blogue.

Les premiers contacts ont été un peu déroutant. Étant habitué au uilleann-pipes, je n'ai eu aucun mal à maîtriser le soufflet, qui pour cette cornemuse demande moins d'efforts.
Par contre, s'habituer au chanter a été plus difficile: il est plutôt court, approximativement de la taille d'un tin-whistle en ré, et ses trous sont plus petits: les doigts se bousculent un peu sur les notes supérieures. De plus les deux pouces sont utilisés, celui de la main droite pour le trou du fa naturel. Ça demande une gymnastique un peu particulière. Et si on veut s'aventurer sur des airs un peu plus exotiques que les écossais ou breton, le doigté peut devenir un peu compliqué.

Mon but en acquérant cette cornemuse était de jouer un peu autre chose que de l'irlandais. Cette cornemuse est bien adaptée pour les airs bretons et écossais, hormis lorsqu'il faut faire des croches acrobatiques impliquant un ré grave et des notes aiguës. À la cornemuse écossaise, elles sont un peu plus faciles à réaliser, car trois doigts de la main droite restent en place. Ici, il faut tous les lever, et dans le feu de l'action, ils ne retombent pas forcément là où on le voudrait.
J'ai retrouvé quelques vieux réflexes que je croyais perdus, du temps où je tentais de jouer de la cornemuse écossaise, il y a de cela plus de trente ans! Même si les airs bretons et écossais sont possibles sur le uilleann-pipes, ils sont plus agréables à jouer et sonnent mieux sur cette cornemuse proche du smallpipes.

Je voulais aussi jouer des airs de musique ancienne. Là, c'est plus difficile, car il faut souvent utiliser un doigté un peu plus sportif pour jouer dans les tonalités exigées.

Les airs galiciens passent assez bien, malgré quelques dièses et bémols qui traînent.

Pour commencer, voici trois marches bretonnes apprises il y a longtemps. La première, est la marche de Cadoudal, la deuxième, si j'ai bonne mémoire, doit s'appeler la marche de Lann-Bihoué, et la troisième, j'ai oublié.